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petite enfance

Le samedi 25 novembre 2023

Un enfant, un arbre : un symbole de vie et un message écologique

Chaque année depuis 1976, la Ville de Deauville honore les nouveaux enfants Deauvillais en plantant un arbre à leur nom et invite les familles à l’inaugurer symboliquement. Ces arbres, symbole de vie, sont une façon de souhaiter la bienvenue à ses nouveaux nés à Deauville en souhaitant qu’ils s’y épanouissent le mieux et le plus longtemps possible. Pour les familles, ce rendez-vous marque leur attachement à la ville.
Samedi 25 novembre à 11h, au rond-point de l’Avenue des Maréchaux, 17 enfants nés en 2022 et leurs parents sont invités à venir reconnaître leur arbre, un Betula utilis var. jacquemontii, bouleau originaire de l'Himalaya. Cet arbre, au port bien régulier et au bois dur et dense, va mesurer 10 à 12 m de haut.

« Un enfant un arbre » est aussi porteur d’un autre symbole. Il participe à sensibiliser sur les enjeux de la biodiversité et s’intègre dans un programme d’actions pour une gestion responsable des espaces verts de la ville.

A Deauville, le patrimoine et le cadre de vie ont depuis toujours une place centrale. La Ville de Deauville fait partie des villes pionnières en France à mettre en place des principes de protection et de valorisation de son patrimoine bâti et de ses espaces naturels. Ainsi, certains jardins, venelles, alignements d’arbres ou arbres remarquables ont pu être protégés. Les arbres de grande hauteur comme le pin maritime, le chêne vert, le frêne ne peuvent être abattus sans être remplacés.
En complément de cette réglementation, un inventaire a été mené cette année afin d’identifier tous les arbres disparus ou morts, et jusqu’ici non remplacés. Une centaine d’arbres est concernée sur Deauville, hors Parc Calouste Gulbenkian. Un programme de replantation démarrera en 2024, qui permettra de remplacer une quarantaine d’arbres chaque année.
De nouvelles plantations continuent aussi d’enrichir régulièrement le paysage vert de Deauville, tout en intégrant la diversification des espèces florales et animales. Ainsi, pour attirer le maximum d’espèces différentes, la Ville de Deauville associe dans ses espaces verts les trois strates de végétation : arborée plus de 10 mètres), arbustive (de 1 à 10 mètres) et herbacée (moins de 1 mètre). Quelques exemples :
• Des plantations de type « prairie fleurie » ont été réalisées le long de l’avenue Strasburger, sur le front de mer et à proximité du port, favorisant l'apparition d'insectes comme les abeilles, les papillons ou les coccinelles.
• Au Parc Calouste Gulbenkian, les troncs d’arbres et fagots sont laissés sur place pour servir d’abris à la faune et la flore locale.
• Lorsque le site le permet, les haies sont taillées fin août pour que les oiseaux ne soient pas dérangés pendant la nidification.
• La promenade des bords de la Touques, voulue sauvage par ses concepteurs, abrite aujourd’hui des oiseaux : canards sauvages, hérons blancs, tourne-pierres, grands cormorans noirs, moineaux et merles.
• Des plantations nouvelles ont été faites aux abords du lycée Maurois, du quartier de Port-Deauville et sur le front de mer. Pour ces projets, la Ville a privilégié des plantes indigènes, adaptées et résistantes au climat. Sur le front de mer particulièrement, elle fait le choix de plantes mellifères qui attirent les abeilles comme le mahonia, l’abélia ou le romarin.
• Plus récemment, une micro-forêt a été créée à proximité du quartier Verdun. Sur de petits espaces (100 m2 minimum), 1000 très jeunes arbres ou arbustes en mottes mesurant 20 à 40 cm de haut ont été plantés de façon très dense, reproduisant le modèle de fonctionnement d’une forêt naturelle et primitive. Une haie bocagère, composée de 500 arbres et arbustes endémiques et provenant d’une pépinière productrice locale, a aussi été installée cette année au Parc Calouste Gulbenkian.
Dans cet esprit et pour répondre au besoin de la faune locale de milieux relais et de passerelles naturelles, surtout en milieu urbain, afin de se déplacer et se disséminer, la Ville de Deauville poursuit ses installations de petits habitats :
• Une quinzaine de ruches est disposée au Parc Calouste Gulbenkian, à la Villa Strassburger et aux serres municipales. Outre la récolte de miel, déléguée à un apiculteur local, ces ruches participent à la préservation des abeilles. Dans ce cadre, Deauville s’est aussi engagée dans la lutte contre les frelons asiatiques, cause de nombreuses destructions de ruches.
• Des nichoirs à mésanges et moineaux et des gîtes à chauves-souris sont également nichés dans les arbres du Square de l'église Saint-Augustin, à la Villa Strassburger et sur le Quai de la Touques.  Des nids pour des hirondelles des fenêtres s’ajouteront en 2024 sur l'avenue Hocquart de Turtot et autour du stade.

Des méthodes de travail, qui prennent en considération l’écologie de chaque site et adapte l’intensité et la nature de l’entretien, sont également appliquées. Quelques exemples :
• Le mulching, ou herbicyclage, qui consiste à laisser sur place partout où c’est possible l’herbe finement coupée. L’herbe se décompose naturellement et enrichit le sol et les micro-organismes. Dans ce même objectif, les agents des espaces verts ont relevé les hauteurs de coupe des gazons et pratiquent la fauche tardive au Parc Calouste Gulbenkian.
• Le paillage et le compost, qui évitent l’utilisation de bâches et d’engrais minéraux, et apportent leurs bienfaits sur la qualité des sols et leur capacité à offrir des conditions saines pour la faune. Les agents des espaces verts limitent aussi le bêchage pour ne pas détruire la vie bactérienne au sol.
• Plus aucun produit phytosanitaire n’est utilisé. Pesticides, désherbants, insecticides et engrais étant les pires ennemis de la biodiversité et pour les trois premiers quasiment totalement interdits, la totalité des espaces verts de Deauville, soit 29 hectares, est aujourd’hui en gestion écologique. Entre autres, pour lutter efficacement contre la mineuse (larve qui attaque les arbres), ils ont recours à l’endothérapie. Le procédé consiste à injecter au printemps directement dans la plante une solution insecticide végétale, un fongicide, ou une substance nutritive, en utilisant le système de transport actif de la sève de la racine vers les feuilles, atteignant ainsi l'ensemble de l'arbre, quelle que soit sa hauteur.
• La taille douce, qui permet d’intervenir de manière plus mesurée sur les arbres, respectant mieux leur physiologie.
• Un système de récupération des eaux de source a été installé à la villa Strasburger pour l’arrosage des plantations. Le système automatique permet de contrôler le temps d’arrosage et de le programmer la nuit quand il est le plus profitable à la plante.