A PROPOS DE LA PRESQU'ILE

Le projet urbain de la presqu'île de la Touques qui a démarré en 2002. La métamorphose de ces six hectares situés en plein cœur de ville a été conçue en totale concertation avec les habitants. L'objectif est de donner à cette surface le long de la Touques, une vocation de quartier vivant mettant en valeur un habitat moderne, mixant des immeubles résidentiels et intermédiaires, des entreprises du secteur tertiaire, une résidence de tourisme, des aménagements paysagers, des modes de circulation douce... Il reste encore quelques bâtiments à construire, sans oublier la réhabilitation de l'emblématique bâtiment des douanes qui sera intégré dans la résidence hôtelière Pierre & Vacances. L’ensemble affiche d’ores et déjà une identité singulière, innovante et qualitative dans le respect de la tradition architecturale de Deauville.

POUR ALLER PLUS LOIN : L’HISTOIRE DE LA PRESQU’ILE
Le Duc de Morny qui présida à la création de Deauville estimait qu’une ville de « Bains de mer » à saison assez courte ne pouvait subsister que par l’appoint d’une industrie ou d’une activité complémentaire. En créant un port de mer, on se soumet-tait à cette obligation, en le réunissant par une voie ferrée au centre de la France, on permettait des exportations en nombre. Voilà pour le plan initial.
Le Bassin Morny alors appelé Bassin du Commerce fut créé et inauguré en 1866. La liaison ferroviaire ne suivit pas immédiatement, le port se contentant au départ du commerce régional : pommes, cidre, bétail, fromages pour les exportations et bois et charbon pour les importations.  
Précédé de jetées érigées en 1846, il comprend alors un avant-port et un bassin à flot fermé par une écluse équipée d’un pont mobile. Les voies ferrées sont mises en service en 1868. Un bassin de chasse et un bassin de retenue complètent enfin le dis-positif en 1889. Le commerce peut alors fonctionner.

Début du siècle : L’essor du Yachting
Le nautisme n’attend pas et se manifeste dès 1880.  A l’époque, on peut prendre le train de Waterloo à Southampton dans la soirée, suivi d’une traversée de nuit jusqu’au Havre. Le train emmène ensuite les voyageurs à destination en 30 minutes. Les nobles anglais de l’époque viennent en voiliers et yachts à vapeur : le Star of In-dia, le Sona, ou le Cutty Sark sont alors les noms des plus célèbres bateaux amarrés dans le Bassin Morny. Leurs propriétaires y savourent une vie mondaine, jouent au casino (interdits en Angleterre), et profitent d’un mode de vie français prisé, et bon marché.
Un engouement qui durera jusqu’ à la seconde guerre mondiale.

En 1903 la création du bassin des yachts s’impose, aménagé dans l’avant-port et clos par deux môles et des écluses. En 1929, l’essor permanent de la navigation de plaisance rend son agrandissement indispensable. Il est donc élargi de 135 à 220 mètres et prolongé de 150 à 172 mètres, par le percement de la partie extrême de la Presqu’île de la Touques. La vie du Deauville Yacht Club (créé en 1928) battait alors son plein avec les déjeuners Bleu et blanc qui réunissaient au club nombre de yachtmen et leurs amis. Des " stars " de la voile de l'époque venaient naviguer à Deauville : Franck Guillet et son 8 m J.I. Coq Gaulois, Virginie Hériot et son 6 m J.I. Petite Aile, Serge Paulmier et son croiseur Solveig II, Philippe de Rothschild et son Cupidon Fou ou encore le champion olympique Jacques Lebrun.

La seconde guerre mondiale met fin à cette période et ruine l’installation portuaire : disparition des deux jetées, des portes du bassin, effondrement des grues et des agrès ; le port de 1945 est inutilisable.
Il faudra attendre 1947 pour que de nouvelles portes lourdes soient mises en place.
A partir de 1949, la vie du club redevint normale ! A plusieurs reprises, on accueille le Championnat de France des Dragon, le Championnat de France des Requin, le Ral-lye Nautique International du Touring Club de France. Bref, les épreuves internatio-nales se multipliaient. A l'époque, la plus importante flotte des Dragon en France était basée à Deauville, ce qui donna lieu à de nombreuses courses. L'année 1962 voit la création d'une grande classique : le course Cowes - Deauville qui se déroule toujours aujourd’hui chaque année au printemps.

1970 : aménagement de Port-Deauville
Alors même que les bassins « Morny » et « des Yachts » se renouvellent et face à l’engouement croissant pour le yachting, le début des années 1970 voit s’aménager un deuxième port, privé, baptisé « Port-Deauville ». L’architecture des appartements construits sur ce port a été imaginée par Labro et Orzini, les architectes d’Avoriaz. Etendu sur une superficie de plus de 10 hectares, protégée d’une digue brise-lames en bloc de granit longue de 770 mètres, ce nouveau port est accessible 16 heures par jour.

2001 : réhabilitation de la Presqu’île
En 2001, la Presqu’île – quartier situé entre le Bassin Morny et l’estuaire de la Touques nécessite d’être revitalisé. En partie abandonné et en friche, il est idéalement situé face à la mer.
La Ville de Deauville engage une procédure de création d’une Zone d’Aménagement Concertée.  Deauvillais et Trouvillais y sont associés dans le cadre d’une concertation préalable. Leurs propositions, recueillies sur des registres ou lors de réunions publiques, enrichissent le programme proposé par la Ville.
Fin 2002, après six mois d’étude et de concertation, ce programme est retenu par le conseil municipal de Deauville avec quatre orientations :
Un urbanisme de qualité : un quartier bien relié à la ville, avec une desserte adap-tée et sans circulation de transit, des stationnements organisés (activités et loge-ments), des hauteurs de constructions maîtrisées et la conservation du bâtiment des douanes.
Une vraie vie de quartier : des services, des activités et commerces, des terrasses bien exposées pour les commerces.
Des activités nautiques revitalisées : le regroupement des services portuaires, des activités nautiques et de pêche, le déplacement du Deauville Yacht Club.
Une grande promenade depuis le Pont des Belges qui se prolonge jusqu’à Port Deauville et les Planches dans un chemin paysagé pour les piétons et cyclistes.