Inauguration des bâtiments portuaires

Une porte vers la mer
Les nouveaux bâtiments s’apparentent à une porte de la mer. En étant visibles de loin et encadrés de bâtiments structurants, les deux bassins sont désormais perceptibles, présents dans la ville. Ils répondent à l’un des grands enjeux de réhabilitation du quartier : revaloriser les bassins, les bords de la Touques et les quais jusqu’à l’Estuaire.

Reliés par une passerelle, installés sur les quais de la Marine et de l’Impératrice Eugénie, les deux nouveaux bâtiments sont marqués chacun d'une tour-signal de 28 mètres de haut qui s'inspire du phare à feu fixe, érigé sur ce territoire en 1874 et démoli en 1929. Côté quai de la Marine, la tour servira à la capitainerie du port et abritera la machinerie de la passerelle. Côté quai de l’Impératrice Eugénie, la seconde tour aura une vocation touristique avec un accès au public qui, du belvédère, pourra admirer une vue panoramique sur Deauville, Trouville, l'estuaire de la Touques et le littoral.

Les deux tours sont accompagnées à leur base par deux bâtiments d'inspiration augeronne. Côte quai de la Marine, le bâtiment sur deux étages abrite les locaux de la capitainerie du port municipal, les locaux du Deauville Yacht-Club, et de l'école de voile. Sur le quai de l’Impératrice Eugénie, le bâtiment sur deux étages accueillera un restaurant.

« Cet ensemble s'inscrit comme un carrefour stratégique avec une passerelle qui offre une liaison entre le centre-ville ancien et le nouveau quartier de la Presqu'île alors que l'axe perpendiculaire encadré par les deux tours offre une perspective sur la mer, une porte vers l'océan. » L’architecte s'est inspiré de l’ancien phare en reprenant le principe des bandes noires et blanches de l'époque. « C'est toute la philosophie qui a motivé ce projet » explique l'architecte. « Se projeter dans l'avenir en s'inspirant du passé. Ces deux tours sont des éléments qui vont structurer le paysage de la ville en jouant un rôle de signal, de repère pour les habitants, les navigateurs et les touristes. Il va affirmer la vocation de Deauville comme place majeure de la plaisance et de la pêche. »
Xavier Bohl, architecte du projet

Des principes d’aménagements cohérents
Dans cette partie de la Presqu’île, les grands principes du plan urbain ont été poursuivis. Les circulations douces sont favorisées. Ainsi la voie cyclable progresse avec l’ajout d’un nouveau tronçon depuis la passerelle jusqu’au boulevard Cornuché, le long du bassin des Yachts.
Lorsque les travaux de la Place des Douanes seront terminés, on pourra circuler à vélo ou à pied en toute sécurité et facilement, du Pont des Belges aux Planches, de la Presqu’ile au centre-ville, comme le souhaitaient les habitants du quartier.

L’architecture des bâtiments puise son inspiration dans les influences normandes en continuité avec le centre-ville. Elle intègre les principes de développement durable en prenant en compte les rythmes climatiques et l’orientation solaire, en créant un rythme du sud au nord : ville, arbre, eau, quai, ville arbre, eau, quai...
Pour l’éclairage, les candélabres «Presqu’île» économisent 10 à 15 % d’électricité par rapport à une lanterne traditionnelle. Les luminaires implantés promenade de la Touques utilisent un variateur de puissance qui réduit de 30 % les consommations dans les périodes nocturnes lorsque la fréquentation est la plus faible. La mise en lumière des bâtiments se fait au moyen de leds à faible consommation d’énergie.

Face à la grande présence des constructions, les espaces publics sont dégagés, calmes grâce à une sélection de matériaux et végétaux sobres et de grande qualité. Le traitement des rues est dans l’esprit des premiers aménagements de la Presqu’île.
Une esplanade a été aménagée entre l’ancien Deauville Yacht club et le nouveau bâtiment, permettant ainsi d’accueillir un espace événementiel éphémère, ou un rassemblement des skippers pour un briefing d’avant course.

Une voie permet au tracteur des services du port de rejoindre le garage atelier et la zone de grutage, qui fera l’objet d’un réaménagement en 2022, avec une mise aux normes environnementales. Autant d’aménagements qui améliorent la fonctionnalité du service du Port Municipal.

Une belle dynamique nautique portée par la Ville
Avec l’ouverture de service d’accueil portuaire qualitatif, Deauville souhaite affirmer la vocation nautique d'une station balnéaire qui joue un rôle prépondérant dans la pratique de la voile sur le littoral de la Manche. Pour développer la pratique des sports nautiques dans le tissu local, la Ville bénéficie d’une section sportive qui propose un continuum de formation associant voile légère et voile habitable du collège au lycée. Deauville entend aussi porter une nouvelle génération de marins et soutient les jeunes sportifs – comme l’équipe des jeunes Deauvillaises, ou le duo de l’association Vogue avec un Crohn – Pierre Louis Attwell et Maxime Bensa – qui se distinguent dans des compétitions internationales.
Son budget de soutien à l’apprentissage est chaque année de 25000 €.

Elle compte sur son Deauville Yacht-Club, créé en 1928, qui anime notamment une école de voile et organise des régates tout au long de l'année, et accueille en coordination avec la Ville de grands événements sportifs comme elle l'a déjà fait avec le départ de la Solitaire du Figaro en 2014 et 2016 et une étape du Tour de France à la voile en 2013.
Par convention avec la Ville, le Deauville Yacht Club bénéficie de 120 places pour ses adhérents dans les bassins et 12 places à terre.

Le service Municipal du Port est son meilleur allié pour accueillir les plaisanciers entre autres lors des régates. Les trois salariés de la Ville assurent la gestion des bassins et des 300 bateaux qui y stationnent. Ils accueillent en outre sur les pontons visiteurs 200 bateaux par an, principalement français et néerlandais. 243 grutages ont été réalisés en 2020.

La qualité d’accueil est désormais optimale. Les plaisanciers qu’ils stationnent toute l’année ou qu’ils soient de passage disposent désormais d’espaces sanitaires adaptés (huit douches) et d’une capitainerie.